Rétrospective des objets high-tech que nos enfants ne connaîtront jamais

1. L'appareil photo argentique


L’argentique, victime du numérique est une espèce en voie de disparition. Ainsi Nikon, qui ne produit plus que le F6, dernier dinosaure du genre, n’en vend plus que 20 par an dans toute l’Europe dont 10 pour la seule France.

Autre star de l'époque, l'appareil photo jetable. Celui-là même que les parents achetaient à leurs enfants lorsqu’ils partaient en colonie de vacances. À remonter à la main, ils émettaient un bruit significatif de crécelle, puis le clic du déclencheur qui annonçait la prise de la photo. Des sons qui s’entendent encore sur les 4 millions d’appareils photo jetables vendus chaque année en France.

Victime collatérale du déclin de l’argentique, la pellicule semble se diriger vers la même fin. Et même si en 2009, il s’est encore vendu 9 millions de pellicules 35 mm, les plus utilisées habituellement, le marché est en chute de 30 % par an selon le cabinet d’analyse GFK.

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2. Le pager


Retour en 1995. Les téléphones portables sont encore considérés comme transportables et de nombreux consommateurs souhaitent rester joignables 24/24h. En réponse à cette demande, les trois opérateurs de l’époque se lancent dans le pager, un outil qui cartonnait alors aux États-Unis. C’est l’explosion. Tatoo chez Itineris (aujourd’hui Orange), Tam-Tam pour Cegetel (aujourd’hui SFR) et Kobby chez Bouygues, les pagers ont surtout eu un succès auprès des adolescents. Compacts et mobiles, ils permettaient de recevoir des messages de 80 à 800 caractères selon les modèles. Simples récepteurs, ils n’ont pas survécu à l’arrivée massive du téléphone portable. À la veille du XXIe siècle, Itinéris et Cegetel quittent le navire. Bouygues assurera le service de son Kobby jusqu’en 2005.

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3. Le magnétoscope


Aujourd’hui, le magnétoscope a été remplacé par sa version numérique, le lecteur DVD. Sony a vendu ses 5 derniers magnétoscopes en décembre 2008. Seuls quelques constructeurs comme LG ou Toshiba s’aventurent toujours à sortir des combinés DVD/VHS. Le dernier film en date à être sorti en VHS est Bienvenue chez les ch’tis en 2008.

Créé en 1954 par RCA (Radio Corporation of America), le magnétoscope attendra les années 70 pour déterminer ses formats grand public. On découvrait ainsi entre 1972 et 1979 une guerre des supports avec l’illustre combat du VCR et de la VHS. Dans cette guerre des formats, JVC l’emporta avec le soutien de l’industrie pornographique qui voulait le VHS. Cette VHS (Video Home System) durait en moyenne jusqu’à 240 minutes. L’explosion de ce système d’enregistrement sur bande eut lieu au début des années 80. Les constructeurs proposèrent alors de nombreux modèles simples d’utilisation.

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4. Le vidéoclub et ses cassettes


C’est un coup de semonce pour l’industrie de la location de vidéos. La firme américaine Blockbuster a fermé 200 boutiques (sur 3750 au total) sur son territoire en 2009. Son porte-parole, Randy Hargrove, déclare que 960 autres fermetures devraient suivre dans les prochains mois. Dématérialisation et piratage sont passés par là.

Aujourd’hui, la vidéo à la demande à commander sur son téléviseur depuis son canapé renvoie le vidéoclub à l’âge de pierre. Video Futur, grand acteur de la location en France, explique que pour son cas "la location de DVD a été divisée par deux en 18 mois. Néanmoins, le format physique ne disparaît pas, il migre vers le Blu-ray." À ce sujet, Eric Tereszkiewicz, directeur marketing de Video Futur, explique que "la VOD ne peut pas tout rafler. Le Blu-ray offre une qualité bien supérieure dont les débits ne peuvent pas passer par les connexions Internet actuelles. Un Blu-ray a un débit d’encodage de 18 Mbit par seconde contre 6 Mbit par seconde pour de la VOD en Haute Définition." Au final, le vidéoclub pourrait se spécialiser dans le Blu-ray… tant que les débits ne permettront pas d’obtenir ce niveau de qualité sans se déplacer.

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5. La cassette audio (K7)


Au début, il y avait la bobine à bande. Sa descendante, la cassette ou K7, est introduite sur le marché par Philips, en 1963. D’autres marques, comme Sony, tentèrent d’améliorer le concept, mais sans succès auprès du grand public. La K7 demeurait. Elle est par la suite déclinée en 1967 par Olympus en microcassette. Celle-ci fut longtemps utilisée dans les dictaphones jusqu’à l’arrivée des enregistreurs numériques.

Outre son aspect audio dont tout le monde se souvient, la cassette servit aussi l’informatique. En ce sens, on peut la considérer comme l’ancêtre de la disquette. Elle a équipé plusieurs ordinateurs à la fin des années 70 et au début des années 80. Dans les plus emblématiques, on retiendra l’Amstrad CPC 464 ou encore l’Apple II. La cassette en tant que support de stockage disparaît au profit de la disquette durant les années 80. Le support audio lui survivra jusqu’à l’implantation définitive du CD audio, mi-90.

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6. La disquette


Inventée par IBM en 1971, la disquette remplaça les cartes perforées. Dans sa première version, son disque magnétique mesurait 8 pouces de diamètre. Elle pouvait alors contenir 80 000 caractères (80 Ko), soit une journée de travail d’une opératrice de saisie. Utilisée dans le domaine professionnel tout d’abord, elle se démocratise sur le marché grand public avec sa version 5" 1/4 (360 Ko/1,2 Mo). C’est elle qui sonnera le glas des lecteurs K7 dans les ordinateurs en plein eighties. Enfin, la troisième génération rencontre son succès avec le Macintosh en 1984.

Apple avait alors choisi ce format de 3" 1/2 de Sony pour son Mac. Utilisée en version 720 Ko sur cette machine, elle sera largement distribuée à partir de 1989 en 1,44 Mo et jusqu’à l’avènement du CD-ROM et de la clé USB. Notons qu’une version 2,88 Mo n’a pas réussi à s’imposer. Quelques modèles exotiques de disquettes ont jalonné les années 80 et 90. On en retiendra le modèle de 3" porté par Amstrad dans ses CPC ainsi que le disque Zip de Iomega. Lancé en 1994, il permettait de stocker jusqu’à 750 Mo de données. La clé USB eut raison de lui.

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7. La souris à boule


Plusieurs épreuves furent jetées sur la table comme la souris en bois d’Englebart en 1968. Mais c’est la Depraz qui, en 1979, donne le ton. Ronde, dotée de trois boutons, elle est à l’origine de la marque Logitech. Son principe de fonctionnement perdura pendant des années. Pourvue d’une boule de trackball inversée, la souris déplaçait le pointeur sur l’écran. Pas assez précises et trop vite encrassées les souris à boules furent remplacées par les technologies optiques et laser dès 1999. Aujourd’hui, ce sont les dalles tactiles qui font de l’ombre à toute l’industrie de la souris. Le cabinet d’analyse Gartner annonçait en 2008 la mort de la souris d’ici 2013 : "elle est déjà en voie de disparition." Le dispositif de pointage privilégié pourrait alors être le doigt. En démo technologique, Surface de Microsoft est un bel exemple de cette avancée tactile.

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8. Le modem 56K


C’est certainement celui qui aura marqué le plus les esprits. On se souvient aisément de son grésillement caractéristique de la phase de démodulation du modem. Lancé dans les années 90, il correspond à la démocratisation de la connexion Internet dans les foyers. Loin de la débauche de mégabits que connaissent les connexions actuels (ADSL2+/Fibre), le 56K, comme on l’appelle communément, n’offrait alors que 7 kilooctets en téléchargement. Cela veut dire qu’il fallait patienter une heure pour télécharger un fichier de 2,5 Mo, soit à peine la taille d’un MP3 … Et pour ce faire, on était obligé de condamné sa ligne téléphonique le temps de la connexion, celle-ci passant par le même réseau. En 2009, malgré la forte implantation de l’Internet Haut débit avec 17,7 millions d’accès, il subsiste encore près d’un million de connexions 56 Kbits, ou bas débit, selon un rapport de l’Arcep.

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9. Le minitel


Selon France Télécom, "le Minitel n’est pas mort puisqu’il rapporte encore de l’argent." Son chiffre d’affaires s’élevait à 100 millions d’euros pour l’année 2007, en baisse de 35% par rapport à 2006. En 2009, il génère encore 10 millions de connexions par mois sur 4000 services. France Télécom ne souhaite pas fermer le dispositif avant 2011.

C’est suite à un rapport sur l’informatisation de la société française que le projet Minitel est apparu en 1978. Après de multiples expérimentations en région, le premier modèle grand public s’est généralisé en 1982. Ce boîtier, mis gratuitement à disposition des usagers par les PTT pour les premiers modèles, permettait de se connecter à différents services via des indicatifs tels que 3611 ou 3615. Ses trois applications principales étaient l’annuaire téléphonique, le téléphone rose et la vente par correspondance auxquels il se connectait en 1,2 Kbits en réception et 75 bits en émission.

Plus performant que les services américains de l’époque, le Minitel français intrigua le vice-Président américain Al Gore. Il commanda une enquête sur le contenu des services du Minitel. Les résultats de cette étude donnèrent naissance au discours sur "les autoroutes de l’information" qu’Al Gore prononça en 1994 et qui sonna la naissance d’Internet.

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10. Le fax


Le premier Fax a été envoyé en 1842 via le réseau télégraphique par le franco-suisse Puthomme. Le nom de ce procédé d’envoi de documents par impulsions électriques provient du latin fac simile et non de l’anglais, comme on pourrait le croire. Quatre générations de télécopieurs grand public se sont succédées. La dernière en date est le Groupe 4 sorti en 1989. Ces télécopieurs offrent une qualité de photocopie numérique. En 2009, ces appareils sont plus souvent vendus sous forme d’imprimante multifonction intégrant un Fax. Avec la dématérialisation des contenus, on fait de plus en plus appel au Fax par Internet par souci d’économie de papier et de poudre. Le principe reste le même. Le Fax décroche la ligne pour l’envoi du fichier converti en PDF (parfois en TIFF). Celui-ci transite par le réseau téléphonique pour être réceptionné par le serveur du fournisseur de ligne Fax du destinataire. Cette méthode nécessite un abonnement.

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11. Le téléviseur non plat (CRT)


Ce n’est pas une disparition, mais plutôt une évolution qui a touché le téléviseur. Cet appareil vieux de près de 80 ans fut basé sur des tubes cathodiques jusqu’à l’avènement des TV LCD et Plasma (dont le principe avait été défini en 1936 par le physicien Kálmán Tihanyi) plus fines et offrant une meilleure qualité visuelle en Haute Définition. A la question de savoir s’il est encore possible de se procurer un téléviseur CRT, la réponse est non pour la France. En effet, depuis le 1er mars 2008, les constructeurs sont obligés de commercialiser des TV équipées d’un tuner TNT. Bien que quelques modèles de TV CRT en soient équipés chez Samsung et Daewoo, il n’est plus intéressant pour les constructeurs de s’accrocher au passé de ces téléviseurs massifs.

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12. La diapositive


Avant de montrer ses photos sur la télévision grâce au numérique, il existait la diapositive. Elle a marqué de nombreuses générations par ses fameuses "soirées diapo" durant lesquelles étaient projetées les diapositives des dernières vacances ou de l’anniversaire du petit frère. Créé en 1892 avec la lanterne magique, premier projecteur de diapositive, ce principe d’agrandissement fut également utilisé par les professionnels de la photo pour exposer leurs œuvres.

Le marché était florissant dans les années 70 puis dépérit au cours de la décennie suivante. Aujourd’hui, la diapositive donne encore quelques signes de vie. Ainsi, Fujifilm a même sorti un dernier projecteur de diapositives en 2006, le Provia 400X, dans sa gamme professionnelle.

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13. La CiBi


"Crrrr ... Jean-Paul pour Pierrot ... Crrrr ..." C’est ce que l’on pouvait entendre à la CB (bande des citoyens), la plage de fréquences allouée à tous. Apparue dans les années 50 aux États-Unis, la CB (prononcer CiBi) a traverser l’Atlantique à la fin de cette décennie. Reste qu’en France, sa détention et son utilisation étaient prohibées. Vendue sous le manteau, elle n’est légalisée qu’en 1981. Dès lors, les Français s’équipent.

C’est l’époque de la radio libre, les voitures héritent d’une seconde antenne très longue (jusqu’à 275 cm) et la culture CB s’installe avec ses codes. "Papa 22" pour un policier ou encore "boîte à images" pour un radar, la CB ne sert pas qu’à discuter de la météo. Aujourd’hui, les usages ont évolué et la CB a perdu le marché grand public qui s’est majoritairement détourné. Avertisseur de radar, téléphone portable, GPS, voici les appareils qui ont remplacé la CB.

Ils sont tous vieux lol.

- un magnétoscope : je n'ai qu'un dans ma chambre
- un minitel : je n'ai qu'un mais il est rangé dans le placard et il marche encore
- la souris à boule : je l'ai mais rangée car elle fonctionne mal et à chaque fois il faut nettoyer l'intérieur de la souris

Voilà je n'en ai que trois chez moi ^^

La CB ... les heures que j'ai passé dessus \o/ Quel bon souvenir !

Mon pseudonyme c'etait Galak 9.9.9 (j'adorais Galaxie Express 999).

Il est chouette ton magnétoscope (ta disquette 8 pouces et ta vieille
TV aussi) mais il y a des choses sur lesquelles je ne suis pas d'accord.

Il y a encore des entreprises qui utilisent les pagers et les fax, les écrans
à tube cathodique vont disparaître avec le passage au tout numérique et
les diapositives serviront toujours à évoquer des souvenirs (de vacances
pour la plupart) si elles sont capables de supporter le poids des années.

Je suis assez d'accord, on utilise encore des pagers dans certains hôpitaux par exemple et je connais plein de gens qui utilisent des fax Mais pour ces derniers c'est surtout l'appareil qui a changé, rare sont les appareils uniquement dédiés au fax encore en activité, la plupart sont des imprimantes multifonctions.

Mais j'ai encore une télé annexe à tube cathodique, un bon vieux magnétoscope avec mes centaines de K7 vidéos et audio et quelques diapos dans un coin En revanche mon Minitel est à la cave ^^

J'ai encore une TV cathodique au grenier, je viens de changer celle de ma chambre il y a 2 mois pour mon écran plat. Ma souris à boule est dans un placard, le magnetoscope il est rangé. J'ai encore 2 disquettes que je ne peux plus lire puisque mon nouveau PC ne le permet pas. Un modem bas débit gen est encore sur mon bureau mais c'est la dernière version sortie et je ne sais pas s'il fonctionne encore. Il me reste encore une seule k7 que j'écoute de temps en temps. C'est à peu près tout

J'ai encore un appareil photo non numérique mais qui m'a très peu servi.
Je n'ai jamais eu de pager et je ne suis jamais allé dans un vidéo club.

J'ai encore un magnétoscope qui fonctionne bien, plein de cassettes
audio et de disquettes de toutes sortes qui ne me servent plus à rien.

Il me reste encore une souris à boule et un modem bas débit qui ne
me servent plus à rien et qui doivent sûrement trainer quelque part.

Mon minitel est toujours branché mais ne me sert plus du tout.
Je n'ai jamais eu de CiBi ni de fax (juste des talkies-walkies).

Il me reste plein de diapositives et un projecteur qui va avec mais
qui ne me sert plus depuis longtemps et j'ai encore un écran CRT.